mardi 30 avril 2013

Mon pire cauchemar

d'Anne Fontaine avec Isabelle Huppert, Benoît Poelvoorde, André Dussollier, Virginie Efira...

Elle est psychorigide, méprisante, insupportable - une femme quoi. Il est lourd, sans éducation, sans gêne - un mec donc. Il n'était pas évident qu'ils se rencontrent... Heureusement les scénaristes bourrés d'imagination sont passés par là... Ah non, ils sont passés ailleurs. Ici ce sont des scénaristes sans idée qui s'en occupent. Zut alors.

Ce n'est pas la première fois que Poelvoorde collabore avec Anne Fontaine, mais cette fois ci c'est pour le rôle dans lequel il excelle: le gros beauf.

A part ça... C'est parfois comique de voir Huppert dans un rôle que l'on imagine ne pas être totalement de composition - qui du coup laisse entrevoir une auto dérision que l'on imaginait peut-être pas - mais globalement c'est d'une foutue banalité. Tout est cousu de fil blanc et hormis l'une ou l'autre scènes surprenantes pour Isabelle Hupper, l'histoire est prévisible à mort.

Au final on ne s’ennuie pas mais on peut facilement passer à coté (d'autant plus qu'il n'y pas de zinzin psychopathe, de femme à poil ou de pingouin de 2m de haut, punaise à quoi bon mater ce flim, je vous le demande, y a même pas de bagnole, la lose).

lundi 29 avril 2013

Sudden Death

de Peter "J'ai une sacrée filmo mine de rien" Hyams avec JCVD, Powers Boothe, Dorian Harewood...

Jean-Claude, il veut plus être pompier, alors il change les ampoules dans une patinoire. Les méchants, qui ont encore une fois très mal évalué les forces en présence (perso, si un jour je dois zinguer quelqu'un je fais gaffe que Columbo ne soit pas dans la place, de même que j'évite les alpinistes traumatisés ou les chefs cuisiniers ayant des soucis avec l'autorité), vont profiter d'un match de hockey pour prendre le vice président du Monde Libre en otage, non sans avoir mis plein de C4 partout.

Nous avons donc: un héros traumatisé, un Grand Méchant très méchant, un traître, une gonzesse méchante, un geek (chauve et qui va faire une partie de Doom), des sous-fifres très typés (un noir, un écossais, un Fenster wanabe... tous plus affreux les uns que les autres), des scènes d'action qui dépotent où les méchants vont en prendre plein le tronche, un Plan en béton armé... avec l'option "les méchants kidnappent la fille du héros". Ca manque un peu d'humour et de punch line, mais... on a droit à une scène de bricolage à l'Agence tout risque, ça compense largement.

Déjà, ça sent très bon, mais en plus il y a une scène de baston des plus improbables dont l'idée n'a pu naître que dans un esprit soit malade soit sous l'emprise de diverse substances hallucinogènes: JcvD contre un pingouin de 2m. Rien que pour ça, il faut voir ce flim ;)

Au final, c'est probablement l'un des meilleurs flims de Van Damme, sans rire.

Le pire ennemi de Jean-Claude.
(Cette image provient de mon dvd, merci de ma la rendre quand vous l'aurez vue)

vendredi 19 avril 2013

Olympus has fallen

de Antoine Fuqua (non, je ne vais pas faire de vanne foireuse, c'est pas mon genre), avec Gerard Butler, Aaron Eckhart, Morgan Freeman, Angela Bassett, Rick Yune...

Mike, il a un gros problème. Il sauvé son copain le président des USA, mais il n’a pas pu sauver sa femme. Alors le Chef du Monde Libre, il aime toujours bien Mike, mais il veut plus le voir et Mike il le vit très très mal. Heureusement, une bande de potes va venir du fin fond de l'Asie pour faire une méga-teuf à la White House et ça va rabibocher Mike et son poteau détenteur des codes du feu nucléaire et tout le reste.

Le siècle dernier - une époque étrange où les flims étaient stockés sur de grosse boîtes noires lourdes et encombrantes qui avaient la particularité de déclencher chez certaines personnes tirées d'un échantillon non représentatif de la population, tel un réflexe pavlovien, des phrases types du genre "Z'êtes en retard !" ou "Z'avez rembobiné le flim ?" - John McTiernan avait établi la recette du flim d'action moderne: un gentil cool mais qui a un peu des problèmes quand même, un chef des méchants - très méchant - charismatique, son 1er lieutenant - encore plus méchant, mais charismatique aussi, un traitre avec l'option "je connais le gentil" et une ribambelle de sous-fifres, tous très typés: un noir, un asiatique, un geek, un écossais, un allemand, un terroriste qui a les pieds plus petits que ma soeur... L'option "méchante gonzesse" est possible, c'est un plus, mais pas indispensable. Ajoutons à cela un scénario un peu prétexte, certes, mais qui doit être capable de réussir son coup de bluff et donc de nous faire croire que tout ça c'est possible et que oui, le Chef des Méchants a un plan en béton armé pour se faire plein fric. Ah oui, il faut aussi de scènes d'action qui dépotent et des punch line. On peut zinguer 150 personnes en deux heures, mais il faut de l'humour. Voilà, en gros, la Sainte Recette du flim bourrin. S'éloigner de ceci, c'est comme parier sur ce qui est le plus solide entre une merco roulant à 150 et un pilier en béton, en misant tout sur la bagnole. Monumentale erreur.

Et c'est donc bien ici que ça merde.

La mise en place est efficace - on a notre gentil traumatisé. L'assaut initial est aussi bien fait que ce qu'il est totalement nawak dans le fond. Le Chef des méchants est très méchant. Son lieutenant, qui cumule avec le rôle du traitre, lui n'est pas vraiment charismatique, mais il compense en étant très méchant aussi. Par contre coté sous-fifres typés c'est le vide interstellaire. Ils sont masqués pour la plupart, ce qui permet de les utiliser plusieurs fois, c'est économique mais ça nuit à l'ambiance. Il y a bien une gonzesse qui cumule le rôle de geek, mais on ne sait même pas exactement ce qui va lui arriver - je suis formel, elle ne se prend pas un 4x4 dans le derrière. Coté punch line, pas grand chose à se mettre sous la dent, hélas et le scénar fini d'enfoncer le clou en ne révélant que durant les 5 dernières minutes les réelles intentions du Grand Méchant, difficile du coup de bien cerner les enjeux et donc de se sentir concerné.

C'est dommage, avec un pitch pareil il y avait moyen de faire un truc nettement plus sympa. Ce n'est pas déplaisant, on ne s'ennuie pas vraiment, mais il manque clairement de nombreux ingrédients pour que la mayonnaise monte correctement.

mardi 16 avril 2013

Oblivion

de Joseph Kosinski (qui est aussi l'auteur et le producteur) avec l'ambassadeur de l'église de scientologie, (un peu) Morgan Freeman, Olga Kurylenko, Andrea Riseborough...

En 2000 quelque chose, la Terre est dévastée suite à une guerre contres des ET. La planète n'étant plus habitable, les humains se sont réfugiés dans l'espace. Ne sont sur Terre que quelques humains chargés de réparer les drones responsables de la protection de centrales énergétiques automatisées. En effet, certains ET sont toujours présents et ne semblent pas avoir intégré le fait qu'ils avaient perdu la guerre. Bande de cons.

Fin de l'année passée, Looper. Début 2013, Oblivion. Nous sommes gâtés.

Pourtant ce n'était pas gagné: débauche d'effets spéciaux, grosses scènes d'action, Tom Cruise... Mais, miracle, au final, on a quand même droit à un film de SF adulte qui prend le temps de faire vivre ses personnages, de développer son histoire, de proposer des images splendides et de distiller une putain d'ambiance.

Ok, tout n'est pas parfait ou d'une folle originalité. Entre certaines références (volontairement) évidentes et autres rebondissements scénaristiques pas vraiment originaux, le fan moyen de SF se retrouve en territoire connu. Reste que le tout est relativement cohérent (je n'ai pas dit "parfaitement" ^^), que le suspens fonctionne et que le flim prend son temps sans jamais devenir chiant. Bref, c'est une recette connue et éprouvée, mais j'en prendrais volontiers une autre assiette. Oui, encore peu, vas-y, encore une cuillère. Merci, c'est bien comme ça.

Ah oui, au fait:
- Merci à Kinépolis de nous ménager une pause de façon aussi délicate au milieu du flim. Ca ne chamboule pas du tout l'ambiance de plus en plus oppressante du flim,
- Je salue mon voisin de gauche qui au début de l'entracte déclare "Putain, on est à la moitié du flim et il ne s'est rien passé. J'espère que ça va démarrer". Camarade, si tu n'avais pas monopolisé ton unique neurone à bouffer, bruyamment, du pop-corn pendant toute la durée de cette première moitié, tu aurais pu comprendre que le réal prenait le temps de poser les bases de son histoire tout en nous fournissant un paquet d'informations. Si tu n'aimes pas la SF un peu lente, va voir Transformers 2.

Je n'arrivais pas à me décider. Je mets les deux !

lundi 15 avril 2013

Les seigneurs

de Olivier Dahan avec José Garcia, Jean-Pierre Marielle et plein d'autres, tous venus cachetonner dans cette purge consterante...

Une ancienne gloire du foot est contraint d'accepter le poste d'entraîneur dans un club de 3eme zone qui s'est miraculeusement qualifié en Coupe de France. Il va faire appel à ses anciens coéquipier afin de renforcer l'équipe.

Les 20 premières minutes sont plutôt sympathiques - le plan séquence résumant la carrière de José Garcia est même très bien foutu - au point qu'on se demande pourquoi ce flim avait reçu de si mauvaises critiques à sa sortie. Et puis arrive la suite...

Je ne comprends pas comment on peut finalement accoucher d'une telle horreur alors que c'était relativement bien parti. Le scénar n'exploite correctement aucune des (pourtant pas si mauvaises) idées placées au démarrage du flim et la direction d'acteurs semble totalement absente, chacun étant en totale roue libre... Ce qui s'avère très horripilant quand il s'agit de Franck Dubosc, Joey Starr ou Gad Elmaleh.

Des acteurs qui ne jouent pas + un scénar bâclé et mal exploité = de la merde.

Comment peut-on oser sortir un machin pareil ? Ca me dépasse. Perso, quand je revois encore ces gens au générique d'un flim, je me repasse un Columbo.

jeudi 4 avril 2013

G.I. Joe 3D: Retaliation

de Jon M. Chu (ce type n'a fait que des flims de dance:  Sexy Dance 2 et 3, deux LXD et le docu sur Justin Bieber et maintenant il fait GI Joe 2, tu m'étonnes que ça va foirer) avec The Rock, Ray Park, Walter Goggins (je fais exprès de reprendre ces noms, d'façon sur l'affiche on nous montre des gens qui sont 5 minutes dans le flim. Bref, si on nous ment, pourquoi devrais-je faire un effort ?)...

On reprends là où le 1 s'était arrêté: le président des USA est un imposteur oeuvrant pour Cobra. Les GI Joe vont tous canner. Tous ? Non hein, sinon il n'y aurait pas de flim. Ce serait peut être pas plus mal en fait.

Je ne sais pas par où commencer, tellement c'est le naufrage à quasi tous les étages.

La 3d est juste merdique avec des plans construits par un non-voyant. Non, il ne faut pas mettre une épaule floue à l'avant plan dans une flim en 3D. C'est mal.

Au niveau de la réalisation, c'est de la catastrophe. Les scènes d'action sont sur-découpées - aucun plan ne doit durer plus d'une seconde - et sont donc illisibles. Ce qui est très con quand on a la moitié des combattants faisant des arts martiaux. On se casse le cul à faire des chorégraphies martiales et tout ça est massacré au montage. Le reste du flim est monté comme mon flim de vacances: n'importe comment. On entame une scène d'action palpitante et paf, on cut pour nous montrer deux personnages faire de la varappe au Tibet... Nawak.

Coté scénar... Il y a plus de 3 ans entre les deux flims et on a l'impression que cette histoire a été torchée en 15 jours. Le premier ne volait pas bien haut mais avait le mérite de faire exister ses personnages et d'être relativement cohérent. Ici, aucune caractérisation ni cohérence, juste une suite de prétextes pour aligner les scènes d'action et faire du placement de produits Hasbro.

Au niveau du casting c'est le ménage par le vide. Est-ce parce qu'ils ne voulaient pas y aller ou qu'ils sont devenus trop chers, mais la majorité des protagonistes du  premier opus sont soit remplacés (Joseph Gordon-Levitt), soit carrément oubliés (la Baroness, pourtant hyper importante dans le 1, Denis Quaid, Destro...). Ca nous vaut d'ailleurs une scène assez comique: Duke va se faire tuer au début du flim dans une scène assez foutrak: on nous ne le montre pas mort tout de suite, laissant ainsi croire qu'il a pu s'en tirer... et on fini par nous montrer son corps, mais pas son visage. Faut croire que l'acteur avait signé pour 6 jours de boulot et qu'ils ont tourné cette scène là le 7ème jour... Pas de bol. Heureusement il y a ce bon Dwayne Jonhson, mais il ne fera pas de catch. C'est Snake Eyes (Ray Park) qui s'en charge... alors que c'est un spécialiste des armes blanches. Bravo.

Au niveau violence: même si dans le 1 on tuait relativement proprement et que la violence était fort cartoon, Stephen Sommers nous proposait quelques bonnes scènes limite gores. Ici, on meurt beaucoup hors champ ou dans un grand éclat de lumière qui laisse une place nette. Il y a clairement un adoucissement de la violence, probablement plus acceptable aux yeux des pontes fabriquants de jouets.

Dernière mauvaise nouvelle: la fin. Il pourrait bien y avoir un trois, vu que Cobra se tire sans encombre. Je me réjouis déjà.

Bref, malgré un paquet de tunes énormes, des effets spéciaux bien foutus et quelques bonnes idées, cette suite est une catastrophe où il y a très très peu de choses à sauver.

mardi 2 avril 2013

Hasta la vista

de Geert Isjanthuis avec Dirk Jajanisthuis, Katrien Hijisindekamer...

Un trio improbable décide de prendre la route jusqu'en Espagne. Officiellement pour rompre les ponts quelque temps avec leurs parents. Officieusement pour aller au bordel.

Sorte de variation belge et (donc, diraient certains) sociale sur le thème de Intouchables. Tout en racontant une histoire totalement différente, difficile de pas penser au flim avec Omar Sy et François Cluzet. Après tout, le ton et le moteur des gags sont similaires. Il y a de nombreux passages franchement drôles, quelques moments dramatiques et certaines longueurs. On n'évite pas non plus la glamourisation de la prostitution, mais bon, on est dans une comédie, pas dans un drame social. Ceci explique cela.

Bref, l'un dans l'autre, même s'il n'y a pas de requin avec un cerveau gros comme un moteur V8, même si la maison blanche n'est pas prise en otage et qu'il n'y a pas l'ombre d'un tueur zinzin avec un grand couteau, ça vaut la peine.